L’opinion
des Franciliens sur l’eau et son service se distingue par une meilleure
appréciation, que la moyenne des Français, de la légitimité des
composantes du prix de l’eau qu’il s’agisse des traitements de l’eau,
des redevances ou de l’abonnement au service, conclut une étude initiée
par le Centre d’information sur l’eau (émanation des entreprises de
l’eau) et réalisée par TNS-Sofres. Les résultats sont issus de la
dernière édition du baromètre annuel "Les Français et l’eau", réalisée
en ligne sur un échantillon national de 1 019 individus représentatifs
de la population de 18 ans et plus.
Les habitants de la région
parisienne semblent moins bien connaître le prix du service de l’eau que
la moyenne des Français (83 % des Franciliens ne connaissent pas le
prix du m3 d’eau, contre 72 % des Français) ; ce qui ne les empêchent
pas de se montrer moins attentifs aux quantités d’eau qu’ils consomment.
S’ils sont plus convaincus des garanties sanitaires de l’eau du
robinet, et aussi plus satisfaits de la fréquence des contrôles (ils
accordent dans ce domaine une confiance encore plus unanime aux
autorités sanitaires), ils sont, en revanche, sensiblement plus sévères
que la moyenne des Français vis-à-vis des qualités organoleptiques de
leur eau : ils la trouvent, en effet, plus chlorée et plus calcaire. Ils
sont aussi plus franchement disposés à payer l’eau plus chère pour
préserver les ressources naturelles. Lorsqu’ils recherchent de
l’information sur l’eau du robinet, les Franciliens s’adressent moins
que la moyenne nationale à leur municipalité (44 % contre 53 %) et se
tournent plus volontiers vers les pouvoirs publics que le reste de
l’échantillon (31 % contre 25 %).
Sur les autres dimensions majeures
de l’opinion à l’égard de l’eau et de son service, les Franciliens sont
tout à fait en phase avec le reste du pays, qu’il s’agisse, notamment,
de satisfaction élevée à l’égard du service de l’eau de leur commune, de
confiance accordée à la qualité de l’eau du robinet, de préférence pour
la consommation quotidienne d’eau du robinet par rapport aux eaux en
bouteille, ou de relative inquiétude pour l’avenir des ressources
naturelles en eau, l’opinion des habitants de la région parisienne est
semblable à celle de la France entière. Le même constat peut être fait,
s’agissant de la conviction, tout juste majoritaire, d’être suffisamment
informé sur tous les sujets ayant trait à l’eau.